C’est de mon écran, de cette fenêtre ouverte sur des réalités multiples et fictionnelles
que je trouve le thème de mes oeuvres. L’ordinateur, les supports numériques,
leur lumière magnétique, leurs effets hypnotiques et addictifs, me fascinent.
Plasticien par essence et infographiste de métier, manipulateur d’outils et de matières,
comment faire le lien entre cet univers d’images et la traduction de mon ressenti ?
Depuis 2012 je construis une peinture qui exprime mes perceptions.
J’y applique les mêmes procédures que celles utilisées dans la conception de mes fichiers numériques,
couche par couches comme des calques successifs. J’utilise les couleurs par ton direct,
leurs mélanges se font par recouvrement, par le produit de leurs transparences.
Je choisis mes sujets pour leur densité d’atmosphère, leurs rapports à l’espace.
De plus en plus de lignes parallèles ou divergentes envahissent la surface de l’oeuvre.
Par superposition elles forment des trames, des moirages, un tissu linéaire.
L’accumulation des plans, des structures en expansion, la variation des couleurs, la luminosité,
toutes ces composantes amplifient la spatialité de mes oeuvres.
Que se trame-t-il derrière cela ? Adhérant au questionnement d’Eric Corne et Didier Mencoboni,
enseignants à ENSA de Bourges et membres de l’équipe internationale de recherche
sur les problématiques contemporaines de la peinture, il me plaît ici de les citer:
“quelle peinture se fait aujourd’hui et comment se réalise-t-elle?”
Très modestement et à mon échelle, ma pratique picturale participe à ce questionnement.
Pour mon exposition “PAYSAGES LINEAIRES” à l’Espaceculture, dans le cadre de la manifestation
organisé par la Galerie du Passage de l’Art :
“l’Art Renouvelle le Lycée, le Collège, la Ville et l’Université” sur le thème “Géographie du Paysage”.
Je présente une sélection d’oeuvres diverses : paysages portuaires, architecturaux, agricoles,
incendiés, charnels ... Où la dynamique fait sensation. Où le point de vue fait sens.
Laurent GALLAND
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